0 6 min 6 mois

Le président de la RDC Félix Tshisekedi a effectué lundi plusieurs nominations dans les hauts rangs de l’armée et de la garde républicaine.
Le général Célestin Mbala a été remplacé par le général de division Christian Tshiwewe à la tête de l’état-major général des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo). L’Elysée y serait-il pour quelque chose ? En tous cas certains faits porte à y croire
.

Plusieurs médias comme Jeune Afrique et Média Congo évoquent par cette nomination une stratégie de Félix Tshisekedi de reprise en main d’une armée en plaçant ses hommes de confiance à des postes stratégiques remplaçant des généraux fidèles à Kabila.
Mais d’après d’autres observations il s’agit d’une mise en application des accords secrets passés entre lui et le Président du Rwanda Paul Kagame.

En effet, ce dernier lui a demandé à plusieurs reprises de remplacer certains chefs militaires jugés trop proche des FDLR à son gout en lui imposant ceux qu’il devait nommer, mais en vain.

Le plus grand souhait de Kagame a toujours été d’éradiquer complètement ce mouvement de libération qui revendique la démocratie, le retour digne des réfugiés rwandais ainsi qu’une véritable réconciliation.
Par des incursions clandestines parfois des attaques de grande envergure à l’Est du Congo, l’armé de Kagame a toujours voulu les déraciner, essuyant à chaque fois de terribles revers et enregistrant de lourdes pertes.
Kigali en est venu à la conclusion qu’il ne pouvait pas y arriver sans impliquer les autochtones en l’occurrences les FARDC dans ses plans.
C’est ainsi qu’on verra naître une série d’opération conjointes entre les FARDC et la RDF (Rwanda Defence Force) :

  1. KIMYA 1
  2. KIMYA 2
  3. SOKOLA

Tous ces opérations n’ont pas réussi à décimer le mouvement. Kigali en a aussi fait appelle à une force régionale pour l’aider à vaincre ces guerriers. Seulement l’argumentation de Kigali se fait de moins en moins crédible. Faire passer les FDLR comme un mouvement génocidaire dont le seul but et d’exterminer les Tutsi peine à passer d’autant plus que la population qui vit dans les zones occupées par ceux-ci, ne se plaigne pas de leur présence. Au contraire ils subissent eux aussi des sévices au même titre que les réfugiés rwandais de la région que les ce mouvement protège à chaque fois que les RDF entrent sur le sol congolais soi-disant pour pourchasser.
Rajouté à cela l’éveil congolais n’aide pas. Nous l’avons vu récemment lors des affrontements entre le M23 et les FARDC où la population congolaise s’était levée comme un seul homme pour dénoncer et combattre ce M23 soutenue par Kigali.
Au vu de tous ces obstacles, la stratégie de Kigali s’oriente vers une autre ruse, celle qui vise à faire passer à la tête du leadership des FARDC des généraux qui lui sont favorables.
Un point qui a été soulevé plusieurs fois dans des négociations secrètes entre Kigali et Kinshasa mais dont la réponse de ce dernier a toujours été négative.

Après la nomination du général de division Christian Tshiwewe, certains observateurs y vois un relâchement de Kinshasa qui aurai cédé sur la pression.
Emmanuel Macron n’y serait d’ailleurs pas pour rien.
Lui qui avait promis de réconcilier les deux voisins lors d’une déclaration faite lorsqu’il était en visite à New York en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, aurai usé de son influence pour faire accepter à Kinshasa et mettre d’accord les deux homologues sur certains points. On notera l’attitude étrange du président Tshisekedi après cette rencontre. Comme par exemple le fait de déclarer que les auteurs de l’assassinat de l’ambassadeur d’Italie tué le 22 février 2021 Monsieur Luca Attanasio soit les FDLR.
Alors que, nous le savons, même si aucune enquête n’a vraiment abouti les premiers éléments pointait les forces spéciales de Kagame.
Sur ce sujet d’ailleurs, nous retiendrons la suspension du directeur de cabinet du ministère de l’intérieur de la RDC Aristide Bulakali Mululunganya pour avoir signé un communiqué officiel sans mandat ni qualité accusant les FDLR d’avoir été l’auteur de cet acte ignoble.
La contradiction est claire et révèle bien d’une manipulation et pression exercées de la part de ceux qui veulent mettre ce crime sur le dos des FDLR.

communiqué officiel de la suspension du directeur de cabinet du ministère de l’intérieur Aristide Bulakali MULULUNGANYA


Ainsi donc le rapprochement de Paris et Kigali se fait et continuera à se faire au détriment du « droit à la vérité » et de la justice dans ses pays des grand Lacs.

Rugamba Serge.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.